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Amérique : les trottoirs remis au goût du jour
Des centres-villes à trottoirs : 100% piéton
La première étape pour rendre l'utilité aux trottoirs, c'est d'interdire l'accès aux véhicules motorisés dans les zones piétonnes. Plusieurs villes en France ont déjà adopté ce système, en supprimant totalement le passage de voiture, dont Toulouse. Néanmoins, cette décision ne fait pas tout : pour redorer le blason, il est nécessaire de mettre la main à la pâte et d'envisager quelques travaux de construction ou de rénovation.La tentaculaire Los Angeles, où la voiture est nécessaire pour aller d’un quartier à l’autre, veut investir 1,4 milliard de dollars sur trente ans pour retaper ces trottoirs endommagés. La ville de Nashville, où seulement la moitié des rues sont équipées de trottoirs, entreprend actuellement un effort similaire, tout comme la ville d’Indianapolis. Celle-ci met en œuvre depuis 2017 un ambitieux plan de renforcement de ses infrastructures et transports, qui comprend la création de trottoirs.Des mœurs en évolution : la marche privilégiée
Malgré l'essor des transports en commun, la plupart des citadins reviennent à la marche ou au vélo, comme à l'époque une les villes étaient à taille humaine et non pas des immenses villes de plusieurs kilomètres voire plus. Bien que les transports aient toujours un intérêt particulier, les populations préfèrent revenir à des activités plus traditionnelles, en particulier dans le nouveau monde où la marche est considérée comme un sport à part entière.Malgré cette évolution, des obstacles demeurent, à commencer par le financement. Historiquement, aux États-Unis, ce sont les propriétaires immobiliers, et non les municipalités, qui sont chargés de la construction et l’entretien des trottoirs. « On aime l’idée d’avoir des infrastructures cyclables et piétonnes, mais on ne veut pas payer plus pour les avoir », résume Renia Ehrenfeucht, directrice de programme au sein du groupe Smart Growth America, spécialisé dans l’urbanisme. Publié dans: Urbanisme